Bonjour à tous
Si vous étiez présents c'est sans doute "le plus" qui vous interesse.
Si vous n'avez pu vous joindre à nous afin de ne pas augmenter vos regrêts ( c'est la meilleure excuse que je n'aie jamais trouvé pour abréger le résumé, donc je renouvelle) l'avant "le plus" sera limité.
Je ne peux quand même pas éviter de mentionner que l'ambiance a été très agréable, que nous avons eu le plaisir de découvrir des talents nouveaux chez nous, qui ont mis en valeur les habituels et réciproquement.
talents d'artistes mais aussi talents de valeurs humaines.
Par exemples,
- Eliane qui a spontanément accueilli des petits nouveaux (petits = façon de parler) afin qu'ils se sentent tout autant chez eux que les présents chroniques. Et ça a marché !
- Jackie qui a renoncé à son fauteuil, et à ses très proches, pour ouvrir une autre ligne d'accueil. Et ça a marché !
- Anna, notre ingénue du son, qui a délégué à Pierre les grandes lignes de la gestion de la sono afin de nous charmer plus librement de son talent d'auteur-compositeur- interprête, Et ça a marché !
- Bernard, Annie et Dominique qui avec gentillesse m'ont invitée à clôturer la soirée avant l'arrivée des flics (22h) ce qui aurait incommodé notre hôte; Et ça a marché !
- Une attention particulière à Jean-Paul et sa compagne qui ont fait le pari que nos 3 heures ensemble justifiaient leur 2h de route et qui ont gagné pour Nous (Robert Lamoureux dans la lignée totale du vrai) et, à leurs dires, pour eux.
Comme je ne peux citer tous nos artistes du soir, ne serait-ce que pour la raison évoquée ci-dessus de ne point trop blesser les absents, surtout ceux qui déjà regretaient que des circonstances difficiles les tiennent éloignés, je passe tout de suite au petit "plus" promis c'est à dire la version complète du Poème collectif sur le Printemps.
Juste avant, je vous annonce que le prochain article (avant ce week-end) vous donnera le programme des rencontres où nous aurons l'occasion de nous retrouver en Mai et début juin afin que les plus occupés réservent Notre place sur Leur agenda.
Mais voici le "plus" :
Un "montage" car 4 auteurs y ont participé pour donner la parole à 18 de nos amis afin qu'ils nous offrent chacun une partie du tout, en partage.
Pour vous permettre d'identifier qui avait écrit quoi, comme en rando, il vous suffira de vous fier aux couleurs.
Quand j'ai pris l'initiative d'intervenir sur le texte des plus anciens ce fut pour simples exigences d'actualité
- soit un mot qui aurait exigé, pour beaucoup dont moi-même, un dictionnaire, donc opportun seulement en lecture,
- soit un autre dont la prononciation a changé depuis, comme violette que l'on entend aujourd'hui "vio lette" alors qu'à l'époque il était prononcé "vi o lette" une note de plus.
Je pense que notre ami Guy aurait rouspété... oui mais Guy n'était pas là ! J'en ai profité.
Puisque nous avions le regrêt de son indisponibilité qu'au moins on ne se prive pas de l'avantage... Je plaisante.
Je sais, je bavarde et vous languissez. Il arrive :
Le retour du printemps
Textes de Théophile GAUTHIER, Paul GERALDY, Lucie DELARUE MARDRUS et, pour assurer la parité, Françoise MARTIN
1) Tandis qu'à leurs oeuvres perverses,
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
2) Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement, lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.
3) Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer tendrement l'amandier.
4) La nature au lit se repose.
Lui, descend au jardin désert
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
5) Tout en composant des solfèges,
Qu' il souffle aux oiseaux, à mi-voix,
Il sème, aux prés, les perce-neiges
Et les violettes, dans les bois.
6) Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
Silencieusement, il égrène
Les grelots d'argent du muguet.
7) Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
8) Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "
9) Mais qui donc s’insurge et tempête
Aurait-il oublié quelqu’un
Trop discret, prolongeant sa sieste
Au-delà du temps opportun
10) Comme un diable au fond de sa boite
Le Bourgeon se tenait caché
Mais dans sa prison trop étroite
Il baille, essaie de s’étirer
11) Il entend des chants, des bruits d’ailes
Il a soif de grand jour et d’air
Il voudrait savoir des nouvelles
Il fait craquer son corset vert
12) Puis d’un geste brusque il déchire
Son habit étroit et trop court.
Enfin, se dit-il, je respire
Je vis, je suis libre, bonjour !
13) Emus, la Pluie et le Soleil
Pleurent de Joie, pas de tristesse.
Partageant cet instant d’ivresse
Pour un rien les cœurs s’émerveillent
14) Au printemps on est un peu fou
Toutes le fenêtres sont claires
Les près sont pleins de primevères
On voit des nouveautés, partout
15) Oh, regarde, une branche verte
Ses feuilles sortent de l’étui
Une tulipe s’est ouverte.
Elle arrivera tard, la nuit
16) Les oiseaux chantent à tue-tête
Et tous les enfants sont contents
On dirait que c’est une fête :
Il est né le joli Printemps !
17) Offrons-lui toujours en notre âme
L’accueil d’un petit nid douillet
Car l’Eté ne peut-être flamme
Que si le Printemps est foyer
18) Merci d’écouter les Poètes
Quand ils résonnent. C’est très bien.
Suivons l’écho. Ces interprètes
Traduisent le projet Divin.
Voilà, vous savez TOUT !!! Ou presque.
Car il vous manquait les titres des Poésies choisies
Pour Théophile GAUTHIER : "1er sourire de printemps". Pour Paul GERALDY : "Bonjour!", Pour Lucie DELARUE MARDRUS : "Joie du Printemps" et pour Françoise MARTIN "mixages" si je peux l'exprimer ainsi.
A bientôt
Bises
Françoise
