La réponse peut être : "J'apprends car je veux connaître de plus en plus" ou "Je redouble pour être le meilleur" .
Les 2 choix sont argûmentés...
Le 1er est le choix de la Liberté alors que le 2ème exprime la Dépendance (de l'avis des autres).
Ceci me rappelle cette réflexion d'un philosophe (Thucidide?) vivant 400 ans avant J.C.
"La clef du Bonheur c'est la Liberté et la clef de la Liberté c'est l'Audace"
Mais j'en viens au fait :
Mon frangin, qui a 5 ans de plus que moi, m'a adressé cette lettre ouverte de B. PIVOT
(Il n'a toujours pas renoncé à l'espérance d'améliorer mon discernement qui, suivant ses critères, fait de la résistance)
Je vous propose d'arbitrer en vous communiquant la réponse que je leur ai adressée :
Voici donc la déclaration de Bernard et celle de Françoisette, une Françoise de plus en plus "ette", sans aucun doute.
VIEILLIR selon Bernard Pivot :
Vieillir, c’est chiant.
J’aurais pu dire : vieillir, c’est désolant, c’est insupportable, C’est douloureux, c’est horrible, c’est déprimant, c’est mortel. Mais j’ai préféré « chiant » parce que c’est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste.
Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira. Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance. On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant. On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant, .invulnérable. La vie devant soi.
Même à cinquante ans, c’était encore très bien. Même à soixante. Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme. Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps, quand j’ai vu le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l’âge, qu’ils ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge.
J’ai lu dans leurs yeux qu’ils n’auraient plus jamais d’indulgence à mon égard. Qu’ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables.
Sans m’en rendre compte, j’étais entré dans l’apartheid de l’âge. Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants. « Avec respect », « En hommage respectueux », Avec mes sentiments très respectueux». Les salauds!
.../... Un jour, dans le métro, c’était la première fois, une jeune fille s’est levée pour me donner sa place. J’ai failli la gifler. Puis la priant de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué.
- « Non, non, pas du tout, a-t- elle répondu, embarrassée. J’ai pensé que… »
Moi aussitôt : «Vous pensiez que? --
- « Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir ! ».
« Parce que j’ai les cheveux blancs? "
Rêver ’est se souvenir tant qu’à faire, des heures exquises. C’est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent. C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie. La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce.
J'merais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l’adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart, soit, du même, l’andante de son Concerto no 21 en ut majeur, musiques au bout desquelles se révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l’au-delà.
Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés. Nous allons prendre notre temps.
Avec l’âge, le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement. Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années? En mois? En jours?
Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital. Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération.
Après nous, le déluge? Non, Mozart.
Bernard PIVOT.
Ecrivain, Journaliste, linguiste.français
Réponse d'une Amie des Poètes chronique, votre correspondante :
Ecrit avec talent
Exprime clairement
L'erreur d'un humain dépendant :
Dépendant de l'image
Qui nourrit la croyance
Que le redoublement est une performance.
Etre un meilleur chronique tel est son argument.
Je préfère de loin celui qui nous échoit :
Eternel Apprenant. Ceci sera mon choix.
L'homme qui sur le quai
Tel Ulysse jadis
Tente de s'attacher
Pour retenir le train
Se trouve écartelé
Il est normal qu'il crie.
Mais l'autre, le curieux
Qui a gardé sa place
Continue son parcours
Et jamais ne se lasse.
Il explore Aujourd'hui
Quant à ses goûts d'hier
Il les laisse derrière
Et il se réjouit.
Il demeure devant
Laissant aux étudiants
Les cours des temps d'avant.
Pour l'âme d'un chercheur
Le nouveau est Bonheur
Ne comptant pas les heures,
Ce ferment de la peur,
Il désire la suite
L'attend... Et la mérite.
Ma réponse à Bernard
Et à ceux qui le croient :
"Modifie ton regard".
Alors tu trouveras
Le royaume des Cieux
Du 1er au 7ème
Et tu aimeras tout
En commençant par toi
Puis "ton prochain, comme toi-même".
Françoisette ANRIGO-MARTIN
Amie des Poètes et soeurette de Gérard